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Divers Opéras
27 février 2021

Mises en scène d'opéras d'aujourd'hui

Mises en scène d'opéras d'aujourd'hui

Grosse colère contre les metteurs et même les metteuses (ou metteures) en scène d'opéras d'aujourd'hui.

S'il est vrai qu'on ne peut pas jouer éternellement les opéras de Wagner avec des chanteurs vêtus de peaux de bêtes, un petit coup de jeune ici ou là ne peut pas faire (trop) de mal.

Ainsi avions nous vu dans le passé des mises en scène rénovées tout à fait acceptables. On citera à Lyon Faust par Jean-Claude Berutti. Lohengrin à Marseille par Louis Désiré. Rappelons encore la mise en scène somptueuse de Robert Lepage pour La Walkyrie au Met de New York.

Mais, en raison du confinement nous avons pu assister en streaming à diverses oeuvres présentées dans diverses maisons et parfois prestigieuses : une évidence s'impose : les scènes prestigieuses jouent la surenchère des mises en scène se voulant dépoussiérantes mais qui ne sont que de pures mises en horreur. Lire la suite .....


J'ai déjà mes têtes de turc avec au premier rang l'ineffable Calixto Bieito, qui a commis l'affreuse MES de Carmen que l'ONP s'est cru obligé de reprendre récemment et d'aucuns se désolent que ledit n'ait pu assurer celle du Ring (oui des quatre opéras formant le Ring de Wagner), dont les représentations ont été annulées pour cause de pandémie. Quand on voit dans quel état il a mis Lohengrin à Berlin, on ne peut que saluer cette annulation. Hélas ce ne devrait être que partie remise ! Pour moi, le Staatsoper a perdu toute crédibilité à mes yeux en abandonnant Lohengrin à cet affreux personnage.

J'ajoute maintenant Madame Lotte de Beer, qui, à à l'Opéra de Paris m'a fait voir (en streaming) , Radamès/Kaufmann étreindre une Aïda de chiffon moche comme un pou manoeuvrée par trois gugusses, alors que la vraie est derrière lui, de noir vêtue et raide comme un piquet se contentant de chanter, ce que Sondra Radvanovsky fait fort bien. Son papa n'est pas mieux loti, encore figuré par une encore plus vilaine poupée suivi d'un LudovicTézier, hiératique, derrière son double de chiffon. Et cela pour contourner la question du blackface !

En revanche, les théâtres moins prestigieux mais sérieux comme Rouen (Pelléas) et Lille (Tosca) qui ont encore le courage de ne pas sacrifier à l'air du temps et de présenter des mises en scène sans doute innovantes mais de nature à conserver la substantifique moelle de nos œuvres préférées.

Pour notre plus grand plaisir notre première représentation "live" depuis 2019 a été dans cette même bienheureuse veine à Saint-Etienne pour une Butterfly conçue à Nancy.

Vivent les opéras de province !





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